Oesophagectomie (ablation de l’estomac)

L'Oesophagectomie (ablation de l’estomac) est une intervention liée à la Chirurgie de l'Œsophage et de l'Estomac

 

Traitement Chirurgical

Hospitalisation

L'intervention consiste à enlever l’œsophage, une portion de l’estomac, et les ganglions autour de ces organes.  L’étendue du geste varie en fonction de la localisation de la tumeur. L’intervention la plus classique est l’intervention de Lewis-Santy ou oesogastrectomie polaire supérieure, adaptée pour les tumeurs du bas œsophage ou de la jonction entre l’œsophage et de l’estomac. Lorsque tout l’œsophage doit être retiré (tumeurs du moyen, ou du haut œsophage, on parle d’oesophagectomie totale. 

Le jour de l’intervention

  • le patient prend une douche au savon et son abdomen est badigeonné d'un antiseptique,
  • fourniture de bas anti-thrombose.

L'intervention, pour une oesophagectomie, se déroule toujours sous anesthésie générale. La remise en continuité du tube digestif se fait en remplaçant l’oesophage enlevé, par l’estomac restant (plus rarement par l’intestin grêle ou le gros intestin). L’estomac est pour cela transformé en tube pour pouvoir être ascencionné au sommet de la cage thoracique ou au cou. Cette opération se fait la plupart du temps par voie ouverte, c’est-à-dire avec une ouverture de cavité abdominale, de la cavité thoracique, plus ou moins du cou. Elle dure de 3 à 6 heures en fonction du type de chirurgie qui est réalisée.
Beaucoup plus rarement, et en fonction de l’expérience de l’équipe chirurgicale, cette intervention peut être réalisée par vidéo-chirurgie, c’est-à-dire, sans faire de cicatrice, en utilisant une caméra et en réalisant cette opération sous contrôle vidéo.

Suivi opératoire

Le but de cette phase est de surveiller l'absence de complication pour un retour à un état normal. La première phase à lieu en soins intensifs ou réanimation, puis en service de chirurgie, et enfin en convalescence chez vous.

Phase de réveil

Lorsque l'intervention est terminée, vous êtes transféré en soins intensifs ou réanimation pour quelques jours. Cette surveillance attentive est nécessaire pour dépister les complications précoces et graves, et pour bénéficier des meilleurs soins respiratoires (kinésithérapie respiratoire intensive, ventilation artificielle etc). 

 

Après la chirurgie

Suivi

Une surveillance dans le service de réanimation ou de soins intensif, pendant quelques jours, est nécessaire. La décision de retour dans le service de chirurgie est prise par le médecin anesthésiste en collaboration avec le chirurgien. Les sondes et les drains, s’il y en a, seront progressivement enlevés les jours suivant. La durée du séjour hospitalier est en moyenne de 10 à 21 jours. La reprise du transit intestinal se fait au bout de quelques jours sous forme de gaz. Vous reprendrez l'alimentation à partir d’une semaine, d’abord sous forme de liquide puis une alimentation solide sera entreprise. Les pansements seront enlevés à la clinique ou à domicile par une infirmière.. 

Retour au domicile : Pendant votre convalescence, vous devez mixer votre alimentation pendant 1 mois afin de laisser cicatriser les différentes sutures digestives. Progressivement vous pourrez reprendre une alimentation normale. De la kinésithérapie respiratoire peut être nécessaire le premier mois.

Conséquences

L’ablation de l’œsophage et d’une partie de l’estomac permet après quelques mois de reprendre une activité normale. Un régime alimentaire fractionné (petites quantités plusieurs fois dans la journée) est nécessaire la première année. Les premiers mois, des remontées alimentaires sont fréquentes, mais ce phénomène disparaît avec le temps. 

Complications

Les complications les plus fréquentes après une  oesophagectomie sont les complications respiratoires : pneumonie, épanchement pleural, pneumothorax. Elles sont liées au passage thoracique pour réaliser l’intervention. Pour les éviter, une rééducation respiratoire intensive est réalisée dès le premier jour postopératoire.

La complication la plus sévère est la fuite au niveau des sutures. Cette complication peut nécessiter une réintervention chirurgicale ou un geste en endoscopie 

D'autres complications sont plus rares : saignement, fuite de lymphe, phlébite, embolie pulmonaire, infections de cicatrice...

Contenu modifié le 07/07/20