Zoom sur la vaccination contre le papillomavirus

7 mars 2023

Les papillomavirus (HPV) sont des virus transmissibles sexuellement pouvant être à l’origine de cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin, de l’anus ou de la sphère ORL. L’incidence en France est de 6000 nouveaux cas de cancer induits par HPV, par an. 

Au niveau digestif, les papillomavirus sont à l’origine des condylomes de l’anus. Ces verrues sont  le plus fréquemment le point de départ de la dégénérescence en cancer de l’anus. Bien que la dégénérescence soit rare, cette pathologie est préoccupante : elle touche de nombreux patients, hommes ou femmes, quelle que soit leur sexualité.

Le traitement comprend le plus souvent une intervention chirurgicale, parfois en plusieurs séances.

La vaccination contre HPV permet de se protéger contre les 9 souches de papillomavirus les plus fréquentes et les plus à risque de dégénérescence. Elle nécessite 3 injections pour être efficace. La vaccination est actuellement recommandée chez l’adolescent(e) entre 11 et 14 ans, soit avant les premiers rapports sexuels. Un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans, voire 26 ans dans les populations à risque. 

En France, la couverture vaccinale est particulièrement faible. Pourtant, aucun effet indésirable grave du vaccin n’est décrit, et les bénéfices sont importants tant sur le plan personnel (il s’agit du seul vaccin capable aujourd’hui de prévenir l’apparition d’un cancer) que collectif (limitation de la diffusion du virus).

Le Président E. Macron a annoncé ce mardi 28 février 2023 une campagne annuelle de vaccination dans les collèges. Cette vaccination ne sera pas obligatoire.

Pour plus d’information : https://papillomavirus.fr