Après une chirurgie digestive par voie abdominale, la reprise d’une activité physique et sportive doit être adaptée à la chirurgie, et progressive dans tous les cas. En effet, une activité intense augmente la pression abdominale et est à risque de désunir les sutures musculaires, ce qui peut générer une éventration.
Après une chirurgie coelioscopique (ou laparoscopique), un repos sportif d’un mois est recommandé. Les activités douces telles que la marche en terrain plat sont par contre recommandées.
Après une chirurgie ouverte (par laparotomie), la reprise du sport est autorisée à 3 mois.
Le port d’une ceinture de contention abdominale n’assure pas une sécurité suffisante pour autoriser une reprise d’activité physique plus précoce, son intérêt reste d’ailleurs controversé.
Quelle que soit l’intervention subie, la reprise d’une activité physique doit être progressive : activités douces, puis sport d’endurance, puis activités soutenues mettant en tension la sangle musculaire abdominale (musculation, port de charges lourdes). Dans certaines pathologies, une activité physique adaptée est recommandée, notamment au cours de la prise en charge de l’obésité.
Par ailleurs, certaines pathologies pouvant nécessiter une chirurgie digestive peuvent apparaitre chez les sportifs. Il s’agit essentiellement de pathologies liées à l’augmentation de la pression abdominale au cours de l’exercice sportif :
- Le reflux gastro-oesophagien, se manifestant par des remontées acides au cours de l’exercice sportif ou aux positions « allongé » ou « penché en avant ».
- La hernie inguinale, se manifestant par une « boule » ou parfois une simple douleur au niveau de l’aine ou du pubis.
- Le prolapsus hémorroïdaire, se manifesant par une « boule » sortant de l’anus au moment d’une activité physique, ou à l’effort de défécation.
Pour toutes ces pathologies, des solutions efficaces existent. Les traitements proposés, médicaux ou chirurgicaux adaptés aux sujets sportifs soucieux d’une reprise rapide de leur activité.