Les bénéfices de l’ambulatoire après colectomie

 

En 2013, le Dr Benoit Gignoux et le Dr Thomas Lanz pratiquaient pour la première fois dans le monde une colectomie en ambulatoire. Les chirurgiens bénéficient dorénavant du recul nécessaire pour affirmer les avantages de la chirurgie ambulatoire sur ce type d’intervention.

En effet, la mise en place du programme de réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) en 2010 a permis  de diviser la durée d’hospitalisation par deux pour la colectomie, passant de 4 à deux jours. Certains patients ont même pu bénéficier de l’ambulatoire et d’une hospitalisation de 12 heures seulement.

Les progrès de la chirurgie ambulatoire

De 2013 à avril 2016, 21% des patients des chirurgiens digestifs de la sauvegarde, âgés en moyenne de 60 ans, ont bénéficié d’une intervention en chirurgie ambulatoire concernant pour la moitié d’entre eux un traitement du cancer. Ces patients ont pu reprendre leur alimentation dès leur sortie de la salle de réveil et regagner rapidement leur domicile. La mise en place d’une surveillance soutenue après l’intervention permet de dépister les éventuelles complications et de s’assurer que la prise en charge fut efficace.

La prise en charge en ambulatoire est d’autant plus efficace lorsque le patient est acteur de sa réhabilitation. Il doit être informé des consignes qu’il devra suivre après l’intervention et les appliquer à la lettre pour favoriser sa récupération rapide.

Vers une meilleure prise en charge de la colectomie en ambulatoire

À ce jour, même si la colectomie en ambulatoire est seulement pratiquée dans les centres experts et sur une patientèle sélectionnée, elle tend à être pratiquée plus régulièrement et sur un plus large public. Le Dr Lanz estime par ailleurs que « la colectomie avec hospitalisation courte (48 heures) devrait devenir la norme dans les prochaines années ».

La création du groupe GRACE (Groupe francophone de réhabilitation améliorée après chirurgie) va également dans ce sens et vise à développer davantage la prise en charge de la chirurgie en ambulatoire mais également d’améliorer les bonnes pratiques sur ce type d’intervention.