Retour au domicile
Pendant votre convalescence, vous pourrez avoir une alimentation normale. Il n’y a pas lieu de donner de régime particulier.
Progressivement vous pourrez reprendre une activité normale, au bout de 3 semaines si vous avez été opéré par coelioscopie.
Si vous avez été, opéré par laparotomie, c'est à dire avec une incision classique, il faudra porter une ceinture abdominale et la reprise d'activité normale se fera en moyenne 4 à 6 semaine après l'intervention pour les efforts physiques.
Conséquences
Lors de l'ablation du colon sigmoïde, appelé sigmoïdectomie, le reste du colon prendra en charge la fonction initialement réalisé par le colon sigmoïde. Pendant quelque temps votre transit pourra être modifié, mais comme avant l'intervention il existe fréquemment des troubles du transit, le retour vers la normale se fera progressivement.
Parmi les complications propres à la chirurgie du colon, on retrouve
Plaie de l’uretère
L’uretère qui conduit l’urine du rein à la vessie est très proche du colon sigmoïde et peut parfois être lésé, nécessitant l’intervention d’un urologue.
Anastomose excessivement fragile
Une suture réalisée parfois dans des conditions difficile sur des organes malades peut présenter un aspect jugé fragile. Un anus artificiel temporaire est alors réalisé pour protéger cette suture le temps nécessaire à la cicatrisation. Cet anus est refermé en moyenne 2 mois après.
Rupture de l’anastomose
Celle-ci peut survenir dans les suites immédiates de l’intervention et nécessiter une reprise avec confection d’un anus artificiel temporaire.
Abcès de paroi
La chirurgie du colon est une chirurgie à haut risque d’infection, le colon étant un organe colonisé par des bactéries. Le traitement de l’abcès de paroi est simple et nécessite exceptionnellement une réintervention.
Au total, ces complications peuvent apparaître dramatiques mais restent exceptionnelles dans des équipes entraînées.
Complications opératoires
Il s’agit des complications liées à toute chirurgie. On retrouve la phlébite, l’embolie pulmonaire, l’hémorragie et l’infection. Pendant l’intervention, il est possible à titre exceptionnel de convertir c’est-à-dire d’ouvrir, pour contrôler une hémorragie par exemple.
L’abcès
La fièvre est très importante et la douleur élective à gauche.
La péritonite
La fièvre est toujours importante avec douleur dans tout le ventre.
Les fistules
Il s’agit d’une communication réalise par la maladie entre le colon et un autre organe : principalement la vessie et l’on retrouve des signes urinaires (infection, brûlures lors de la miction).
Diverticulose pseudo-tumorale
Ce sont des signes équivalent à une tumeur : occlusion, ou masse dans le bas-ventre à gauche
Hémorragie
Elles sont rarement graves dans la sigmoïdite.
L'occlusion
Le patient ne peut plus évacuer les selles ou les gaz.
Surveillance au long cours
Ce chapitre concerne les éventuelles consultations nécessaires après une intervention sur le colon
En cas d’intervention pour sigmoïdite
Après une sigmoïdectomie pour sigmoïdite, les fonctions retrouvent leur normalité. Sur le plan digestif, il n'y a pas lieu de réaliser de surveillance particulière. En effet il s'agit d'une maladie bénigne et aucun examen à titre systématique n'est justifié.
Si vous avez été opéré par laparotomie, c'est à dire avec une ouverture conventionnelle, le seul risque est l'éventration. Il s'agit de l'écartement des muscles par lâchage des sutures en dessous de la peau. Cette complication est détectée par votre médecin traitant qui motivera une consultation vers le chirurgien qui vous a opéré. Une consultation simple 1 mois après avec le chirurgien est nécessaire pour contrôler le retour à la normale.
En cas d’intervention pour cancer
Le colon enlevé est analysé par des médecins anatomo-pathologistes pour évaluer le stade de la tumeur. En fonction du stade une chimiothérapie est proposée afin de diminuer le risque de récidive. Cette chimiothérapie est réalisée au cours de séances de 2 heures et sans hospitalisation prolongée. Ses effets secondaires ne sont pas aussi violents que ceux des autres chimiothérapies. Sur le plan digestif le retour à la fonction normale est habituel. La surveillance est fortement conseillée. Elle est conduite par l’équipe en collaboration avec le médecin généraliste. Elle nécessite une radiographie des poumons, une échographie abdominale, une prise de sang et avec une fréquence plus rare une coloscopie. La fréquence de ces examens est définie dans chaque cas.
En cas d’anus artificiel (colostomie)
Lors de l’hospitalisation une stomathérapeute vous rend visite pour vous expliquer le fonctionnement et vous aider à dédramatiser. En effet cet anus artificiel qui peut apparaître comme une infirmité insurmontable au début, s’il est bien géré, il permet une vie normale. Vous croisez tous les jours des gens porteurs d’une colostomie sans vous en rendre compte !